Patricia Scheffers, professeure à la Faculté d’architecture de l’Université de Liège, est au Québec pour présenter les activités du Réseau PAPier dans les écoles d’architecture et de design. Cette activité prendra la forme d’une conférence et d’une discussion et vise à susciter l'échange de pratique autour d'une réflexion en cours dans bon nombre d'institutions formant à l'architecture en Belgique, en France et au Québec.

Architecte de formation et de profession (1994-2004), enseignante à l'Institut Supérieur d’Architecture (1996- ), titulaire d’un master en Pédagogie Universitaire (2011), Patricia Scheffers est également doctorante en Sciences de l’Éducation. Sa thèse, menée sous la direction des professeures Marianne Poumay et Jacqueline Beckers, est dédiée à la définition des indicateurs de développement des compétences en formation initiale des architectes. Elle se penche plus particulièrement sur la compréhension des mécanismes d’instruction de la question architecturale au travers de la construction du discours (écrit ou oral) de l’étudiant, discours autour du projet d’architecture, qu’il soit sien ou référentiel. L’objectif sous-jacent est le renforcement des transferts d’apprentissages entre les cours d’histoire de l’architecture et de sciences humaines, d’une part et la conception du projet architectural, d’autre part.

Depuis 2011, Patricia Scheffers a  créé la cellule de réflexion en didactique de l’architecture (CERDA) au sein de la faculté. Elle est également vice-présidente du Conseil Scientifique de l’IFRES (Institut de Formation et de recherche en Enseignement Supérieur) et co-fondatrice du Réseau PAPier.

Résumé de l'intervention
L’enseignement de l’architecture en Belgique présente les multiples traces de mutations organisationnelles liées à des contraintes politiques, administratives, économiques ou relatives aux évolutions de la pratique professionnelle. Ces injonctions aux changements ont vu leur fréquence s’accélérer aux cours des dix dernières années. Dans ce contexte mouvant, la faculté d’architecture de l’ULg a résolument opté en faveur d’une formation ouverte à TOUTES les pratiques professionnelles de l’architecture. Quels impacts cette décision va-t-elle avoir sur les choix stratégiques de la faculté ?

Du point de vue de la formation

• Si les écoles optent pour une formation ouverte à TOUTES les pratiques professionnelles de l’architecture, quels impacts cette décision va-t-elle avoir sur les choix stratégiques de l’institution et sur les contenus des formations initiales, complémentaires ou professionnelles ?
• Quelles activités d’apprentissage transversales permettent de mettre en œuvre une réelle transdisciplinarité au cœur même de formations, reproduisant ainsi les situations professionnelles de collaboration ou coopération ?

Du point de vue des enseignants

• Qu’en est-il de la professionnalisation des praticiens en tant qu’enseignants ?
• Quelles sont les difficultés qu’ils rencontrent dans leurs enseignements ?
• Les enseignants témoignent-ils dans leurs enseignements de la pluridisciplinarité qu’ils prônent ? Sont-ils prêts à ouvrir leurs ateliers ?

Du point de vue des étudiants

• Quelles sont leurs attentes et exigences en termes de formation ?
• Pourquoi ont-ils choisi l’architecture ? Pour quelle pratique professionnelle ?

Quand : le jeudi 29 septembre à 12 h 30
Où : local 1150 du pavillon de la Faculté de l’aménagement

Voir le site du Réseau Papier.