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Bilan du CAFÉ Québec (Canadian Architecture Forums on Education)


L'École d'architecture de l'Université de Montréal est parmi les cinq établissements canadiens à accueillir l'activité CAFÉ qui se déroule tout au long de l'année académique 2019-2020.

Lundi le 11 novembre, l’École d’architecture de l’Université de Montréal était l’hôte du second des cinq forums canadiens d’architecture sur l’éducation (CAFÉ – Canadian Architecture Forums on Education) organisés durant l’année 2019-2020. Cette initiative pancanadienne, portée par Lisa Landrum, professeure à l’École d’architecture de l’Université du Manitoba, vise à réunir les communautés universitaires d’un océan à l’autre afin de discuter des enjeux touchant l’avenir de l’architecture et de son enseignement. La démarche s’inscrit dans un cadre plus ambitieux encore, celui d’établir une politique nationale de l’architecture.

Après les discours de bienvenue du directeur de l’École d’architecture, Jacques Lachapelle, et de l’instigatrice du projet, Lisa Landrum, le professeur Jean-Pierre Chupin s’est vu confier le soin d’orchestrer le déroulement de la matinée, un rôle approprié à l’objectif de l’événement. Rappelons que M. Chupin fait partie du comité formé par le Gouvernement du Québec pour travailler à l’élaboration de la Stratégie québécoise de l’architecture. Les présentations de nombreux intervenants se sont enchaînées pour dresser un portrait multifacette de la discipline : le projet de politique québécoise de l’architecture par Nathalie Dion, présidente sortante de l’Ordre des architectes du Québec ; le parcours professionnel de Anne Cormier, professeure et cofondatrice de l’Atelier Big City ; les activités de l’organisme Architecture Sans Frontières Québec par son directeur général, le sociologue Bruno Demers ; la pratique engagée de l’architecte Maggie Cabana ; la position de l’Association des Architectes en pratique privée du Québec en faveur d’une telle politique par sa présidente Anne Carrier ; le programme d’architecture de l’Université Laurentienne par deux de ses étudiants, un nouveau programme qui vise notamment la création d’un projet social tri-culturel entre autochtones, francophones et anglophones.

La présidente du Regroupement des étudiants en architecture de l’UdeM (RÉA), Maude Tousignant-Bilodeau, a quant à elle offert un plaidoyer inspirant traitant des récentes études sur la santé psychologique des étudiants en architecture. Ce faisant, elle aura invité à table un enjeu qui semblait inattendu, mais qui sera primordial au développement d’une relation saine au travail et pour l’atteinte de l’excellence de l’architecture au Canada.

Par la suite, les praticiens et les représentants de l’Université McGill, de l’Université Laval, de la Carleton University, de l’Université Laurentienne et de l’Université de Montréal ont été conviés à se mélanger entre eux et à entamer des discussions sur les thèmes proposés. Timides au début, les différents groupes ont d’abord utilisé les éléments de conversation suggérés sur une carte au centre de chaque table. Peu de temps a suffi pour que les discussions s’éloignent des balises établies et que les interlocuteurs abordent les sujets leur tenant à coeur. C’est une sorte de manifeste, énoncé à chaud, qu’un porte-parole de chaque table ronde aura ensuite été appelé à livrer devant l’assistance. Développement durable, avenir de la qualité de l’architecture, ainsi que sa démocratisation font partie des sujets qui semblent avoir fait consensus lors des discussions. Toutefois, c’est la responsabilité sociale et éthique de l’architecte qui aura infléchi le débat. Les participants ayant identifié le rôle rassembleur que l’architecture joue dans nos environnements et auprès des collectivités, ils auront lancé un appel à l’implication des architectes dans le processus décisionnel. Que ce soit en incluant les architectes plus tôt dans les projets d’édifices, en les appelant à la scène politique, ou encore, en veillant à la promotion des services-conseils et en favorisant une diffusion plus grande de l’importance de l’architecture dans les médias, le ton semble avoir été donné : l’avenir de l’architecture au Canada aura un impact sur la société de demain et les architectes devront agir activement en ce sens.

Un échange général limité à quelques minutes malgré le grand nombre d’étudiants présents, suivi d’un remerciement informel de la part de l’organisatrice des CAFÉ auront servi de clôture à un avant-midi engagé et foisonnant d’idées. Cette énergie aura persisté, au-delà de l’ordre du jour officiel, et donné lieu à des causeries informelles et spontanées, alimentant la construction de nouveaux ponts entre les différents intervenants et les délégations des écoles d’architecture.

Après Halifax, en octobre, et Montréal, en novembre, les trois autres forums se tiendront l’hiver prochain à Toronto, Winnipeg et Calgary afin de permettre à toute la communauté universitaire de nourrir la réflexion sur l’avenir de la profession et du paysage architectural auprès des autorités gouvernementales. Jumelée à un sondage en ligne mené auprès des étudiants et à un appel de proposition de manifeste, cette initiative offre aux futurs acteurs de la discipline une voix sur un avenir qui, assurément, leur appartient.

Suivez les CAFÉ :
architecturecanada.ca
https://www.instagram.com/archcanadacafe/

Proposez votre manifeste sur l’avenir de l’architecture au Canada :
architecturecanada.ca/engage/

Faites entendre votre opinion et participez au sondage :
https://www.surveymonkey.com/r/CAFE2019-2020

Communiqué en format PDF