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Bienvenue à Béatrice Gervais-Bergeron, nouvelle professeure à l'école d’urbanisme et d’architecture du paysage


 

 

L’École d’urbanisme et d’architecture du paysage accueille une nouvelle professeure

 

La Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal est heureuse d'annoncer la nomination de Béatrice Gervais-Bergeron à titre de professeure adjointe à l'École d'urbanisme et d'architecture de paysage.

Après un baccalauréat en biologie de l'environnement à l'Université McGill, Béatrice Gervais-Bergeron a complété un doctorat en sciences biologiques à l'Université de Montréal dans le cadre d'un passage accéléré. Sa thèse porte sur la sélection des espèces végétales en phytoremédiation à l’aide de traits fonctionnels.

La piqûre pour les plantes et l'environnement

Depuis plusieurs années, Béatrice Gervais-Bergeron s'intéresse au potentiel des plantes pour résoudre des problèmes environnementaux criants. C'est lors d'un échange au Chili pendant son bac qu'elle a eu la piqûre. « J'étais en contact avec une professeure qui faisait de la revégétalisation de mines au Chili. J'ai commencé des petits projets de recherche avec elle là-bas, et ça m'a vraiment allumée », raconte la chercheuse.

Après ses études de premier cycle, celle qui se définit comme une écologiste végétale a approché les chercheurs Michel Labrecque et Pierre-Luc Chagnon, de l’Institut de recherche en biologie végétale de l’Université de Montréal. Ils ont développé ensemble un projet de recherche répondant à ses intérêts et à ses préoccupations.

Des plantes métallivores au secours des sites contaminés

Au cours de ses études doctorales, Béatrice Gervais-Bergeron a analysé les processus de phytoremédiation. Il s'agit de comprendre comment et pourquoi certaines communautés végétales s’adaptent et agissent sur des sols dégradés par des polluants.

Ses recherches l'ont amenée à développer une expertise dans les plantes hyperaccumulatrices. « C'est un groupe de plantes uniques, qui ont des capacités extrêmes d'accumuler des métaux, comme le nickel, le manganèse, le zinc et le sélénium », explique la professeure. Par leurs propriétés spécifiques, ces plantes ont le pouvoir de « nettoyer » les sols dégradés par différentes activités industrielles, comme les mines.

Selon elle, la réhabilitation de terrains grâce aux phytotechnologies comporte plusieurs avantages. Au-delà du caractère écologique, ce sont des opérations qui coûtent jusqu’à 10 fois moins cher que les travaux traditionnels d’excavation et de transport des matières contaminées.

Elle note aussi les autres services rendus par les végétaux, comme la capacité de combattre les îlots de chaleur et de retenir les eaux pluviales.

Par contre, c'est un processus qui prend beaucoup plus de temps pour arriver à des résultats probants, fait-elle remarquer.

Un vaste chantier en vue

L'écologiste végétale souhaite intéresser une nouvelle génération de chercheurs, de chercheuses et d’aménagistes aux retombées exceptionnelles qui découlent de l'étude des phytotechnologies et des infrastructures vertes.

Elle donne en exemple le projet de phytoremédiation de sites industriels dans l'est de Montréal. Non seulement les saules, les peupliers et autres plantes sélectionnés nettoient les sols contaminés, mais ces végétaux attirent des oiseaux en plus d’offrir aux citoyens des espaces verts où il fait bon se balader.

Cela dit, il reste énormément de travail à faire avant que le Québec puisse déployer à grande échelle des projets liés aux phytotechnologies, selon la professeure.

« Idéalement, on disposerait de bases de données québécoises, un peu comme des catalogues, où on aurait les plantes liées à leurs capacités dans les infrastructures vertes. Le but, c'est d’aider les architectes de paysages à choisir intelligemment telle ou telle plante, en fonction de problématiques spécifiques sur leur terrain. »

Mobiliser les connaissances pour le bien commun

En parallèle de son travail à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, Béatrice Gervais-Bergeron veut partager avec le grand public le fruit de ses recherches, à travers des communications vulgarisées et des rencontres avec des groupes communautaires.

« Il y a quand même un objectif derrière ma recherche qui est toujours de réfléchir à comment trouver des solutions pour les problématiques environnementales, pour la transition écologique. L’idée, c’est de réfléchir à comment réorganiser ou améliorer l'organisation de notre société vers une réflexion plus résiliente, plus durable dans le temps, en harmonie avec la nature. »